Vannes Mag « Quand le jardin permet de prendre racine »
La micro-ferme urbaine de l’espace Montcalm, portée par Les Cols verts, a été reprise en mars 2024 par l’association Rebom, gérée par Néo 56. A travers du maraîchage, l’objectif est de donner une nouvelle chance à des personnes en insertion professionnelle ou en quête de sens.
C’est Xavier Briatte, directeur de l’espace Montcalm qui nous a contactés pour savoir si on pouvait reprendre ce site, on a été enthousiastes », explique Charlotte Kerlau de Neo 56. Il y a une continuité avec notre chantier d’insertion de maraîchage bio, Rebom à Sarzeau même si nous ne sommes pas sur les mêmes surfaces.
Effectivement, sur la presqu’île, il y a 7 ha à cultiver contre 1000 m2 (400 m2 de culture) dans la micro-ferme à Vannes, appelée donc Petit Rebom, comme un clin d’œil. A Sarzeau, une quinzaine de salariés est actuellement en CDDI, contrat à durée déterminée d’insertion, sous la houlette de Nicolas et Bastien, les deux maraîchers professionnels de Néo 56. IIs produisent chaque année plusieurs tonnes de légumes bio, vendus en- pour Halloween avec les courges du suite sous forme de paniers dans des points de retrait à Vannes, sur le marché de Sarzeau el à des restaurants.
À Vannes, le projet est différent, mais finalement complémentaire.
Depuis deux mois, Clara 27 ans, salariée en reconversion travaille à Petit Rebom, épaulée par l’équipe de Sarzeau. « L’insertion, c’est une chance, ce n’est pas une honte », juge-t-elle. « Il n’y a pas de profil type dans les salariés que nous accompagnons, complète Charlotte Kerlau.
Cela peut être une cheffe d’entreprise qui a tout perdu, un jeune qui a fait un burn-out … Le travail de la terre permet cela, reprendre confiance, avoir envie de se lever le matin. »
Un lieu pédagogique
Si Petit Rebom reste une adresse encore confidentielle, l’objectif est de la faire connaître. Les usages de ce jardin atypique ont donc été retravaillés, avec un peu moins de culture maraîchère, essentiellement sous la serre et dans un coin du potager. Il y aura davantage de place pour l’herboristerie, les aromates, les fleurs vivaces et annuelles, les petits fruitiers et un coin pour bouquiner dès le printemps prochain.
Petit Rebom compte également associer les écoles vannetaises, ainsi que les associations et les structures pour personnes âgées pour que ce jardin devienne un vrai lieu de vie, un lieu pédagogique. « Notre objectif, c’est de faire un atelier par mois », annonce Charlotte Kerlau. Le premier, ça sera pour Halloween avec les courges du potager, bien sûr.

+ www.rebom.org/la-ferme-urbaine-de-vannes